En veilleuse
Fofo !
Plus d'un mois que nous sommes rentrés. Déjà ! J'ai relu le dernier article. Et, malheureusement, il me semble que la liste des points positifs ne se soit pas beaucoup allongée...
On dit que l'écriture est une thérapie, je vais donc la continuer cette liste, les chercher ces points positifs, ils doivent bien exister !
1. Numéro 1 et pas des moindres : le breton a chopé le virus ! Ce n'était pas forcément gagné, mais c'est fait ! ça augure des lendemains chantant et expatriant !
2. Notre chat nigérien a fait partie du charter retour. Et malgré une bonne grosse frayeur à la douane, il est passé.
3. Ohlàlà, mais qu'est-ce que ça va vite Internet !
4. Je retrouve France Inter.
5. Y'a plein de bonnes choses à manger partout, dis donc !
6. La mer c'est beau. Les ports bretons aussi.
7. Heu......
8. Je peux me pelotonner sous la couette en me couchant.... (sous deux couettes même, tellement on se les pèle)
9. Je ne transpire plus au moindre effort. (mais je grelotte en continu depuis 10 jours)
10. Mes voisins ne tapent pas au portail 75 fois par jour. (je ne les ai jamais vus d'ailleurs, et je n'ai plus de portail)
11. J'ai retrouvé les petites salles de théâtre parisiennes pas chères ! Ceci est un vrai point positif.
12. Je paie mon coca 12,75€ et ça c'est pas donné à tout le monde !
13. Finies les salutations sans fin ! Ici personne ne dit bonjour.
14. Ici, il y a des vrais professionnels. Par exemple, quand tu fais appel à un serrurier, ça coûte 1 000€. Ben ouai. C'est de la bonne came quoi ! Pas des africonneries à 3 francs 6 sous. Nan mais ho ! Ici c'est Paris ou bien ?
15. J'ai retrouvé un vrai boulot. On dirait que ce 15ème point ressemble, lui aussi, à un vrai point positif.
Voilà c'est fait. On ne pourra pas me reprocher de ne pas positiver !
Sinon, la vraie vérité, c'est que depuis qu'on est rentrés, ma flamme intérieure, celle qui me permet d'être passionnée, d'avoir envie de tout, celle qui entretient une curiosité sans fin, cette flamme faiblit. Elle se met en veilleuse au fil des jours.
Elle attend son heure.
Elle attend cet instant magique, celui qui me fait vibrer. L'instant où, à peine passées les portes de l'avion, une bouffée d'air épicé, ensoleillé, lourd, moite ou désertique, brûlant, vivant, nous envahit les poumons, le coeur et le corps.
Elle attend ce jour prochain où une bouffée d'air la réanimera. Chez elle.
En Afrique.
Inch'Allah !