Mouton et Omo, un mélange fort peu islamique
Le vendredi c'est économie.
Ou comment bien acheter son mouton de la Tabaski.
Mais, avant tout, peut-être qu'une explication s'impose. La Tabaski ou Aïd el-Kebir ("grande fête" en arabe) est la fête la plus importante de l'Islam.
Cette fête commémore la soumission d'Ibrahim à Dieu, soumission symbolisée par l'épisode où il acceptait d'immoler son fils Ismaël sur l'ordre d'Allah, celui-ci envoyant au dernier moment un mouton par l'entremise de l'archange Gabriel pour remplacer l'enfant comme offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d'Ibrahim à Dieu, les familles musulmanes sacrifient un mouton ou un bélier, en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque, après la prière et le sermon de l'aïd.
La date est fixée le 28 novembre aux dernières nouvelles (c'est la lune qui commande au calendrier), soit vendredi prochain. Soyez patients, je vous en décrirai le déroulement heure par heure le moment venu !
Vous l'aurez donc deviné. Le breton et moi avons acheté notre mouton, grâce aux conseils avisés d'Ilou, le gardien de la maison.
• Leçon n°1 : acheter de préférence un mouton blanc uni. C'est mieux. Et c'est tout.
• Leçon n°2 : éviter d'aller au marché aux moutons.
Ce marché est une véritable bourse aux moutons. L'endroit regorge de terribles spéculateurs qui ont vite fait de berner le client. Une des ruses en vogue étant de faire boire à l'animal un mélange d'eau et d'Omo (lessive) : ceci a pour effet de faire gonfler son estomac et donc de le faire paraître bien gras. Le lendemain, le client malchanceux se retrouve avec une cour souillée par un mouton tout maigrichon.
• Leçon n°3 : si l'on ne doit pas acheter son mouton au marché, où le faire alors ? Mais dans la rue pardi ! Depuis une dizaine de jours, des hordes de moutons sillonnent la ville en tout sens et à toute heure : ce sont les marchands ambulants. Le marchand ambulant ne peut (à priori) pas mentir sur sa marchandise qui marche toute la journée en plein soleil.
• Leçon n°4 : pincer le mouton sur le dos des deux côtés de la colonne vertébrale. S'il ne rue pas, c'est qu'il est assez gras pour ne pas sentir la douleur. Attention, cette manipulation peut s'avérer dangereuse (notamment si l'animal est affamé et pourvu de grosses cornes).
• Leçon n°5 : ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre et acheter un trop gros mouton. En effet, votre mouton est peut être atteint d'obésité morbide et risque de mourir au premier effort (et donc avant la fête).
• Leçon n°6 : ne pas baptiser son mouton et éviter d'aller le border tous les soirs. Cela risquerait de gâcher votre méchoui.
Vous voilà maintenant prêts à acheter votre mouton. Bon marchandage à tous !
Kala a ton ton !
Ou comment bien acheter son mouton de la Tabaski.
Mais, avant tout, peut-être qu'une explication s'impose. La Tabaski ou Aïd el-Kebir ("grande fête" en arabe) est la fête la plus importante de l'Islam.
Cette fête commémore la soumission d'Ibrahim à Dieu, soumission symbolisée par l'épisode où il acceptait d'immoler son fils Ismaël sur l'ordre d'Allah, celui-ci envoyant au dernier moment un mouton par l'entremise de l'archange Gabriel pour remplacer l'enfant comme offrande sacrificielle. En souvenir de cette soumission totale d'Ibrahim à Dieu, les familles musulmanes sacrifient un mouton ou un bélier, en l'égorgeant, couché sur le flanc gauche et la tête tournée vers La Mecque, après la prière et le sermon de l'aïd.
La date est fixée le 28 novembre aux dernières nouvelles (c'est la lune qui commande au calendrier), soit vendredi prochain. Soyez patients, je vous en décrirai le déroulement heure par heure le moment venu !
Vous l'aurez donc deviné. Le breton et moi avons acheté notre mouton, grâce aux conseils avisés d'Ilou, le gardien de la maison.
• Leçon n°1 : acheter de préférence un mouton blanc uni. C'est mieux. Et c'est tout.
• Leçon n°2 : éviter d'aller au marché aux moutons.
Ce marché est une véritable bourse aux moutons. L'endroit regorge de terribles spéculateurs qui ont vite fait de berner le client. Une des ruses en vogue étant de faire boire à l'animal un mélange d'eau et d'Omo (lessive) : ceci a pour effet de faire gonfler son estomac et donc de le faire paraître bien gras. Le lendemain, le client malchanceux se retrouve avec une cour souillée par un mouton tout maigrichon.
• Leçon n°3 : si l'on ne doit pas acheter son mouton au marché, où le faire alors ? Mais dans la rue pardi ! Depuis une dizaine de jours, des hordes de moutons sillonnent la ville en tout sens et à toute heure : ce sont les marchands ambulants. Le marchand ambulant ne peut (à priori) pas mentir sur sa marchandise qui marche toute la journée en plein soleil.
• Leçon n°4 : pincer le mouton sur le dos des deux côtés de la colonne vertébrale. S'il ne rue pas, c'est qu'il est assez gras pour ne pas sentir la douleur. Attention, cette manipulation peut s'avérer dangereuse (notamment si l'animal est affamé et pourvu de grosses cornes).
• Leçon n°5 : ne pas avoir les yeux plus gros que le ventre et acheter un trop gros mouton. En effet, votre mouton est peut être atteint d'obésité morbide et risque de mourir au premier effort (et donc avant la fête).
• Leçon n°6 : ne pas baptiser son mouton et éviter d'aller le border tous les soirs. Cela risquerait de gâcher votre méchoui.
Vous voilà maintenant prêts à acheter votre mouton. Bon marchandage à tous !
Ilou et le mouton
Ilou, le breton et le mouton. Trio de choc !
Kala a ton ton !